lundi 5 août 2013

De la neutralité de nos politiques

Officiellement, le "projet stratégique de développement" Ferney-Voltaire Grand-Saconnex vise à "favoriser la construction de logements côté suisse et la création d'activités économiques et d'emplois qualifiés côté français."
Or il n'est pas difficile d'imaginer que nos dirigeants politiques locaux puissent être incités à ce que la croissance de Ferney-Voltaire ne se cantonne pas à l'activité économique et à l'emploi, mais qu'elle englobe aussi une stimulation démographique.
En effet, il semblerait par exemple que la rémunération du maire serait 18% plus élevée si Ferney-Voltaire entrait dans la catégorie des plus de 10 000 habitants. Quant aux adjoints, l'impact serait de +25%, ce qui n'est pas négligeable.
La "population légale 2010" de la ville de Ferney-Voltaire s'établit à 8 258 habitants (d'après le recensement publié en 2012) mais le site de la ville avance un chiffre actuel de "près de 8 500 habitants." Il suffirait donc d'une augmentation de la population de 18% par rapport au chiffre de la mairie pour que la ville se retrouve dans la catégorie suivante. Comment faire quand les limites territoriales de la ville sont peu ou prou immuables? En travaillant sur la densité au sol, j'imagine.
Beatrice Obergfell nous rappelle les grandes tendances démographiques de Ferney-Voltaire depuis l'époque du patriarche. Après avoir stagné autour de 1 000 habitants pendant des dizaines d'années, la population ferneysienne s'est multipliée par 8 depuis les années 50, ce qui représente une croissance annuelle moyenne plus de 3%. Mais l'augmentation démographique s'est limitée à environ 1% par an dans les années 2006-2010: dans ce contexte, quoi de plus naturel que de vouloir donner un petit coup de pouce à la démographie?

samedi 3 août 2013

Un secteur d'habitat pavillonnaire

Que nous dit le plan local d'urbanisme en vigueur?
On se rend sur le site de Ferney-Voltaire, direction "Cadre de vie", "Urbanisme" et on trouve finalement le PLU 2007 en vigueur. Ajustez vos microscopes, parce que ce plan est richement annoté et colorié. En voici un extrait:



Le Belvédère se trouve dans une zone urbaine dite "Uc", décrite comme un "secteur d'habitat pavillonnaire existant" lors de la présentation du PLU au Conseil Municipal du 14 décembre 2007.
Bon, on s'en était rendu compte, me direz-vous. Soit, mais une révision du PLU clarifie certains aspects. Par exemple, le fait que, en zone Uc, "la hauteur totale des volumes bâtis, mesurés à partir du sol naturel avant travaux en tout point du bâtiment, ne devra pas excéder 9 m au faîtage" (article Uc 10). 
"En aucun cas, les constructions, installations et divers modes d’utilisation du sol ne doivent par leur dimension, leur situation ou leur aspect extérieur porter atteinte au caractère ou à l’intérêt des lieux avoisinants, aux sites, aux paysages naturels ou urbains" (article Uc 11.1).
De quoi alimenter notre méditation...

 
 



mercredi 31 juillet 2013

Franco-Suisse est déjà aux portes de notre impasse

Avec son projet Villa Victoria, le promoteur Franco-Suisse cerne déjà plusieurs terrains de l'impasse du Belvédère.  

http://www.franco-suisse.fr/residences/produit/villa-victoria/descriptif/37

En fait, en lisant la brochure marketing de ce projet, on se rend bien compte des atouts qu'il partage avec l'impasse du Belvédère:
"Pour vivre aux portes de la Suisse, dans un cadre résidentiel calme et vert. Villa Victoria est idéalement située à 1500 m de la frontière suisse (douane de Ferney) aux portes de Genève. Elle profite d'un environnement résidentiel et pratique, offrant un accès facile aux services et une grande accessibilité avec l’autoroute A1 et la liaison avec le futur tramway à Genève."
 
Plusieurs propriétaires de l'impasse du Belvédère ont été approchés récemment par le promoteur. En effet, il ne cache pas son intention d'étendre son emprise sur le quartier à moyen-terme et, par là-même, de nuire au charme incomparable de l'impasse qui a été conçue pour être exclusivement pavillonnaire.
 
Certes, l'impasse n'a plus le statut privilégié de "lotissement", mais il n'est pas difficile de comprendre que son caractère serait affecté par la construction d'immeubles, aussi petits soient-ils, en son sein.